Au Père Lachaise

Au Père Lachaise

J'ai bronzé

Ô Père peinard

Ô Père peinard

J'ai le droit

Car je suis vivante moi

Et ma peau luit

Comme ma poésie

Au Père Lachaise

Je me suis couchée

Sur un banc

Et les fourmis

Sont montées sur ma jambe

Persuadées que j'étais des leurs

Résidente du quartier

Du cimetière

Ô Père peinard

Ô Père peinard

Morte ou vivante peu importe

Ma peau fraîche et offerte

C'était autre chose

Que les plantes vertes

Au Père Lachaise

J'ai bronzé

Comments

[Stan Alerion]

denses, vous seriez déçue si je vous proposais de danser...

[ManonRoth]

Ravis sont-ils, de danser (ou "denser", pourquoi pas, après tout) pour vous.

[Stan Alerion]

J'aime beaucoup ces petits textes si forts et si denses !